Alexandra, semble sortir de nulle part, traverse le pays de nuit dans un
train rempli de soldats. Parvenue dans un autre campement, elle est installée
dans sa chambre d’« hôtel » ! Au matin, elle y retrouve son petit-fils,
l'un des meilleurs officiers de son unité.
Même s'il nous l'est dit, nous ne savons pas vraiment de quel côté nous
sommes : chez les Russes, les Tchétchènes ? Mais peut-être que cela n'est pas
vraiment important.
Seule figure féminine dans ce monde d'hommes, Alexandra visite le camp,
observe les soldats dans l'accomplissement de leurs tâches quotidiennes, parle
avec eux.
Un jour, elle quitte le campement, se rend au marché dans le camp opposé, y
rencontre non pas l'ennemi mais des êtres humains, tout aussi meurtris que ses
compatriotes.
Tout paraît un peu intemporel, irréel et absurde dans ce film, tout comme
l'est l'absurdité de cette guerre et de toutes les autres.
Christine Bolliger-Erard