Non, il ne s’agit pas d’un film historique sur le
grand chef mongol Gengis Khan, mais plutôt d’une
recherche, d’une quête d’un
trésor culturel actuellement en perdition !
Une chanson traditionnelle oubliée, Les Deux chevaux de
Gengis Khan , un violon brisé à tête de
cheval, figure allégorique d’un pays
divisé, ainsi qu’une promesse faite à
sa grand-mère, conduisent Urna, chanteuse reconnue,
à retourner sur la terre de ses ancêtres, la
Mongolie.
Ainsi, Urna, maillon essentiel de cette transmission patrimoniale,
n’aura de cesse de « prendre la route »
sur les traces de cette vieille chanson et de faire restaurer
à l’identique son violon brisé,
symboles idéalisés de la réunification
de son pays et de sa mémoire reconstituée.
Si le film dévoile lentement et subtilement cette fiction
documentée, c’est qu’il faut du temps et
de la patience pour retrouver ce passé qui fuit sans laisser
de traces, dans l’indifférence
générale. Et grâce à son
charisme et à la perfection artistique de son chant, Urna
nous entraîne dans un voyage poétique à
travers des paysages jamais vus.
Mais tous ceux et celles qui n’ont pas oublié
L’Histoire du chameau qui pleure et Le Chien jaune de
Mongolie connaissent déjà le goût de
Byambasuren Davaa pour faire resurgir de son passé mongol
quelques vieilles légendes dans des scénarii
très simples, voire basiques, mais toujours magnifiquement
filmés dans les espaces immenses de la Mongolie et de sa
lumière !...
Roch Hubert