Babou, la cinquantaine, n’a jamais
réfléchi à mener une vie dans un
objectif social et professionnel. Elle enchaîne les petits
boulots sans se soucier de son avenir. Se faire plaisir semble la seule
chose qui lui importe. Elle ne manque pas
d’excentricités. Mais lorsqu’elle
apprend que sa fille a trop honte pour l’inviter à
son mariage, elle décide pourtant de rentrer dans le droit
chemin et se résout à vendre des appartements en
multipropriété à Ostende en Belgique.
Femme de tempérament, elle est confrontée
à des entourages qui ne peuvent servir de modèles
: cruauté du monde du travail, fait d’obsession du
rendement, coup bas et trahison… et Babou ne
dérogera pas à son principe de plaisir.
La chute du film est savoureuse.
Marc Fitoussi réalise pour son second long
métrage une comédie sociale et familiale fine et
émouvante qui repose sur une formidable galerie de
personnages attachants.
Il a mené, construit et écrit un
récit qui sait donner à ses acteurs la chance de
transformer soudain tous leurs défauts en
qualités.
Isabelle Huppert - Babou - donne vie au personnage principal avec un
grand sens de la comédie. Etonnante, drôle,
inventive, elle croit à ses rêves
d’évasion – le Brésil, et sa
plage célèbre de Copacabana - et
préfère l’imaginaire.
Ce film offre une vision riche de nuances qui ne propose aucun
modèle au détriment de l’autre mais
bouscule les certitudes et pousse au dialogue.
« L’air de rien », ce
qui est tout l’art de la comédie.
Michelle Hottier