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V.O. Prix de la meilleure fiction dramatique (ECU – Paris, 2006), du meilleur film (Viareggio, 2006) et prix du Cinéma Suisse pour le meilleur ensemble.
Pays : Suisse. Année de sortie : 2006. Réalisateur : Stina Werenfels. Durée : 1h 36
Avec : Michael Neuenschwander, Susanne-Marie Wrage, Bettina Stucki.
HP, un banquier d’investissement à succès, habite une somptueuse villa sur la côte dorée du lac de Zurich avec sa femme Karin et leur fils Max.
HP a convié Philip, son supérieur et ami, ainsi que sa femme à une grillade. La soirée débute bien amicalement. Mais tout ce qui brille
n’est pas or, dit le dicton. Tout le monde ignore que HP a perdu des sommes colossales et que sa maison est en vente sur internet. Il espère que dans le cadre privé et décontracté, il parviendra à persuader Philip d’accepter l’affaire qui pourrait le sauver.
Going Private est une pièce de société examinant comment l’idéal néolibéral du travail s’infiltre dans la vie (toute) privée et dans l’amitié. C’est un film sur des hommes qui ont été dressés à risquer gros, à espionner et à spéculer dans le monde de l’économie. Des hommes qui ne peuvent plus s’arrêter, même dans leur vie privée. Mais c’est aussi un film sur les femmes qui doivent, mais qui ne veulent pas s’y résigner.
Et tous les personnages, poussés dans leurs derniers retranchements psychologiques par un jeu de caméra impitoyable, qui leur colle à la peau, en ressentiront les dernières secousses. Que l’argent ne fait pas le bonheur, on le savait déjà. Mais, est-ce qu’il permet vraiment de pleurer plus confortablement, comme le prétendait une tante de la réalisatrice ?
Christine Bolliger-Erard
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