Réécriture farcesque du Pigeon de Monicelli et du Bourgeois gentilhomme, cette comédie allenienne propose une version « gag », à la new yorkaise, de l’éternel problème de l’argent roi, du snobisme et des parvenus.
Deux films en un : des escrocs minables impliqués dans un casse bidon – dans la grande tradition de la comédie italienne – pour la première partie ; une deuxième partie dans la veine d’Aristophane et de Molière, où escrocs et faussaires, riches et pauvres ne sont plus forcément ceux que l’on attendrait...
Grosses ficelles et scénario ténu en apparence, mais comme toujours chez Woody Allen, la lecture au second degré s’impose : le burlesque superficiel, voire simpliste, peut recéler des vérités simples et profondes, à commencer par cette question : l’argent peut-il tout acheter ?
Christel Lavigne