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Pays : Tunisie, France. Année de sortie : 2006. Réalisateur : Nacer Khemir. Durée : 1h 36 Avec : Parviz Shahinkhou, Maryam Hamid, Nessim Khaloul
« Un conte est un rayon de soleil qui jette sa
lumière sur un jardin insoupçonné
». Il s’agit bien ici d’un conte, et
même de plusieurs contes soigneusement
imbriqués.Deux silhouettes émergent
d’une tempête de sable : Ishtar, une petite fille
pleine de vie et de curiosité, et son grand-père,
Bab’Aziz, un derviche aveugle. Elle le guide (à
moins que ce ne soit l’inverse !) vers une
mystérieuse assemblée de derviches en plein
désert, dans un endroit tenu secret.
Mais, c’est bien connu, le désert est un lieu de
rencontres, et leur piste va en croiser bien d’autres,
donnant naissance à un enchevêtrement
d’histoires singulières, chaque personnage
étant à la recherche d’un absolu, de
l’amour… de la lumière.
S’inspirant de la tradition soufi, le réalisateur
nous présente un islam de tolérance et de paix,
d’amour et de sagesse : « Il y a autant de chemins
qui mènent à Dieu que d’hommes sur
terre », nous est-il dit en exergue du film.
Les enfants (de plus de 10-12 ans, tout de même) qui se
laisseront séduire par la féerie de ces histoires
imaginaires et par la vision dépaysante du
désert, y trouveront leur compte.
Quant aux adultes, la force des thèmes
évoqués et la philosophie de vie sous-jacente,
alimenteront réflexions et débats.
Voilà un film rare et fascinant, d’une
sidérante beauté et plein de poésie.
Roch Hubert
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